62 personnes se sont retrouvés pour cette journée de réflexion le samedi 4 mai avec Daniel Marguerat, sur le thème « Jésus de Nazareth, connu et inconnu ! »
Le matin, Daniel Marguerat à focaliser sur l’historicité de Jésus (thème mineur) et sur son statut d’enfant sans père (thème majeur) avec le regard que cela offre sur ses choix de vie.
L’après-midi : sa conversion à Jean le Baptiseur, l’annonce de la proximité de Dieu (paraboles et guérisons).
Une journée passionnante avec de nombreuses questions des participants, qui a été enregistrée en audio. Daniel ne souhaitait pas que nous les mettions sur notre site internet, mais sur demande, je peux vous envoyer les fichiers audio par we transfer (pour celles et ceux qui ne connaissent pas, we transfer est un site qui donne la possibilité d’envoyer des fichiers importants par internet) pour découvrir les propos passionnants de Daniel Marguerat.
Si vous souhaitez l’enregistrement audio, merci d’envoyer un mail à Claude Besson (bessoncl@numericable.fr).
En introduction, Daniel Marguerat nous dit pourquoi il a écrit. Je le cite : « J’ai écrit ce livre pour rendre justice à l’apôtre Paul …. parce nous lisons un Paul de seconde main, non seulement un Paul usé par 2 millénaires de lecture, mais un Paul sur lequel 2 millénaires de lecture ont apposé des images, des caricatures … dont parfois l’image que nous avons de Paul lui fait dire l’inverse de ce qu’il a voulu faire et de ce qu’il a voulu dire ».
En conclusion, Daniel Marguerat conclut dans son livre que « la pensée de l’homme de Tarse ne relève pas seulement du passé ; elle dessine, encore aujourd’hui, son avenir. Plus qu’une relique, plus qu’un objet d’archive, sa vision ambitieuse du christianisme dresse un programme auquel – j’ose le dire- la chrétienté n’a pas encore vraiment goûté. Si l’on songe au fameux slogan de la lettre aux Galates : « Il n’y a plus ni juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave, ni homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme ; car tous, vous n’êtes qu’un en Jésus-Christ » (Ga3,28), ne disons pas que l’ambition paulinienne a échoué ; disons plutôt qu’on n’a jamais vraiment essayé… » (in Paul, l’enfant terrible du christianisme, Ed du Seuil, mars 2023, p. 403)
Les chrétiens sont minoritaires et l’Église est décrédibilisée ; pourtant nos contemporains sont en quête de sens et de spirituel. Face à ce défi, François Euvé, jésuite, rédacteur en chef de la revue Études, a une conviction : il faut fonder la démarche chrétienne sur une relation interpersonnelle, comme le faisait Jésus, afin de rejoindre, comme lui, l’humanité tout entière dans une « fraternité universelle ». Cela suppose, de la part du « missionnaire », qu’il accepte d’être déplacé par l’autre. Ainsi l’Église doit être en dialogue avec le monde sous la forme d’une coopération dans le respect de l’autonomie réciproque. Et avec une vision non pas concentrique mais décentrée et polyèdre, comme l’exprime le pape François.