Pour l’institution dans chaque diocèse d’un « lieu pastoral expérimental »

« La pastorale en terme missionnaire exige d’abandonner le confortable critère pastoral du ‘on a toujours fait ainsi’. J’invite chacun à être audacieux et créatif dans ce devoir de repenser les objectifs, les structures, le style et les méthodes évangélisatrices de leurs propres communautés. »

Pape François, Evangelii gaudium

 Dès 1975 le cardinal Marty avait institué à l’église St-Merri de Paris un « lieu pastoral expérimental », devenu le Centre Pastoral des Halles Beaubourg (CPHB) et confirmé depuis par ses successeurs.

Ce centre pastoral déterritorialisé, régi par une équipe constituée à parité de clercs, de religieux et de laïcs, s’est vu confier la mission d’ « inventer des modes nouveaux pour l’Eglise de demain » (Cal Marty) en devenant « un lieu unique de liberté pour l’expérimentation d’un nouveau rapport entre l’Eglise et le monde, entre prêtres et laïcs » (Daniel Duigou, Lettre ouverte d’un curé au pape François, Presses de la Renaissance, 2018)

Nous souhaitons qu’un tel centre expérimental puisse être installé dans chaque diocèse. 

Les priorités de ce centre seraient celles que s’est données le CPHB, telles qu’énumérées par Daniel Duigou, actuel curé de St-Merri, dans son livre :

  • l’accueil : d’une part, l’ « ouverture aux autres, à l’étranger, à tous ceux qui sont “à la périphérie de la société”, les exclus et les marginaux ». Et, d’autre part, le développement d’ « une culture du débat et de la confrontation, [afin de] comprendre le monde dans sa diversité et son inattendu. »
  • la co-responsabilité : celle de baptisé-e-es, hommes et femmes, « en tant que principe de gouvernance. […] Ce sont les membres de la communauté qui d’une part décident de l’orientation de la pastorale et qui, d’autre part, élisent en conséquence leurs représentants à l’équipe pastorale. »
  • la créativité : en phase avec les créations dans les domaines intellectuels, artistiques, culturels, sociaux, pédagogiques, techniques, etc. Mais aussi, bien sûr, pour les chrétiens que nous sommes, dans la liturgie. Le but, c’est l’engendrement de la personne « comme sujet de son histoire ».Il ne s’agira pas, bien sûr, de s’évertuer à calquer ce qui se fait à Paris, mais, en tenant précisément compte des spécificités locales, de s’inspirer d’un esprit et d’instaurer une dynamique : « interpréter les signes de la promesse de Dieu à travers les événements du monde et ouvrir des chemins nouveaux de fraternité », faire « Eglise, c’est-à-dire Assemblée, pour dire Dieu dans l’actualité du monde ». réunis à Nantes le samedi 24 mars 2018
  • Les représentants des groupes CCBF du Grand-Ouest,réunis à Nantes le samedi 24 mars 2018
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