Anne SOUPA, Timothy RADCLIFFE, Gilles ROUTHIER. Préface du père Joseph MOINGT. Librairie Saint Paul.
L’Église ne se porterait-elle pas mieux si elle écoutait davantage les baptisés, ce « Peuple de Dieu » à travers qui l’Esprit Saint parle ? Avant le Synode sur la famille, par l’envoi de questionnaires aux baptisés, le pape François avait voulu connaître leur « sens de la foi », cette disposition surnaturelle reçue au baptême et entretenue par une vie de foi, qui fait que le peuple de Dieu « ne peut errer dans la foi ». Mais comment les baptisés expriment-ils ce « sens commun » ? Comment sont-ils consultés ? Comment, ensuite, le pape et les évêques lui donnent-ils corps ?
La CCBF et le sens de la foi
La CCBF a déjà une longue histoire sur le « sens de la foi ». Lors de la première consultation du pape par un questionnaire, elle avait d’abord mis en ligne celui-ci sur son site, alors que la Conférence des Evêques… ne l’a jamais fait. Elle avait ensuite collationné les réponses, les avait analysées et, après les avoir envoyées à Rome et à la CEF, en avait dégagé les lignes essentielles dont elle avait fait la trame d’un appel à signatures qui avait recueilli plus de 5000 signatures.
Lors de la préparation du second temps du Synode, la CCBF avait à nouveau collationné les réponses et les avait fait parvenir à leurs destinataires. Les témoignages les plus marquants ont été, à cette occasion, publiés sur son site. Par ailleurs, elle a lancé un appel de soutien à l’action du pape François, qui a été cosigné par 26 associations.
Sur son site, encore, elle a mis en ligne entre la première et la seconde session une quinzaine de contributions de grande qualité sur les thématiques familiales, signées par des auteurs reconnus. Tout cela montre la constance avec laquelle la CCBF creuse ce sillon essentiel pour la vitalité et l’avenir de l’Église. Il y a depuis 2 ans, en réponse à l’appel de François, un suivi et une cohérence de toutes ces actions liées au Synode pour faire grandir la prise en compte de la parole des baptisés. Elles contribuent toutes à construire cette Église synodale que le pape François appelle de ses vœux.