QUELLES SAVEURS D’ÉVANGILE POUR AUJOURD’HUI ? André Fossion

 

Une retraversée de quelques affirmations essentielles de la foi « 

Formation organisée par la CCB44 le samedi 28 février 2015 à Nantes

1 – Introduction à la formation

2 – « Voici que je vous donne » (Genèse 1,29) La condition humaine et le Dieu qui se donne. Un don inachevé qui s’excède sans cesse.

3 – « Tu peux manger de tous les arbres du jardin » (Genèse 2,16) Une permission sans limite, mais dans la responsabilité

4 – Désirer « dans la puissance de l’Esprit » (Luc 14,14) La nouveauté de Jésus

5 – « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » (Romains 5,20) Le scandale de la croix et l’œuvre de Dieu

6 – « De sa plénitude, nous avons reçu grâce sur grâce » (Jean 1,16) La grâce ou l’amour inconditionnel de Dieu

7 – Le mystère trinitaire. Un Dieu qui est en lui-même communication aimante

8 – La liberté chrétienne et l’expérience du salut : «C’est pour que nous soyons vraiment libres que le Christ nous a libérés » (Galates 5,1)

9 – ANNEXES : Qui est Dieu ?

10 – ANNEXES : l’Eucharistie ?

11 – ANNEXES : le mariage et les divorcés-remariés

12 – ANNEXES : éléments d’analyse structurale de la bible

 

Témoignage de Xavier

QUELLES SAVEURS D’EVANGILE POUR AUJOURD’HUI ?

Une retraversée de quelques affirmations essentielles de la foi

Introduction :

 

– De la nécessité de (faire) désapprendre un certain nombre de représentations

persistantes qui bloquent l’accès à la foi ou la font vivre d’une manière qui n’est pas

heureuse.

 

– Pour une théologie simple, mais non simpliste, qui, s’appuyant sur les dynamismes

culturels, offre un langage que l’on peut mobiliser en chemin pour donner du sens

supplémentaire (« transfigurer ») à l’existence et faire éprouver la foi chrétienne non

seulement comme compréhensible, mais aussi comme désirable, salutaire pour la

vie :

 

« La pensée religieuse chrétienne n’est pas moins bousculée et mise en porte à-faux que l’entente chrétienne de l’existence. Pour le dire brutalement : la survie du christianisme est au prix d’un profond renouvellement théologique et philosophique. Le défi est celui de redonner un statut plausible au discours sur l’au-delà, sur Dieu, sur la foi. Ce sont les catégories du pensable religieux qui sont mis à l’épreuve» 1.

 

  1. « Voici que je vous donne » (Gn 1,29). La condition humaine et le Dieu qui donne. Un don inachevé qui s’excède sans cesse.

 

– Dieu donateur et non pas « cause »

– Un don qui ne pèse pas

– Un don inachevé qui nous rend partenaires de notre propre devenir

– Un don risqué et pour l’homme et pour Dieu

– L’histoire du salut comme création continuée

– Une création qui se reprend sans cesse, s’excède et est ordonnée à la

recréation

– La résurrection comme nouvelle création :

– « Voici que je fais toutes choses nouvelles » (Ap 21,5).

 

  1. « Tu peux manger de tous les arbres du jardin » (Gn 2,16). Une permission sans limite, mais dans la responsabilité

 

– Une permission sans limite mais en responsabilité, sans arbitraire.

– L’interdit non comme limite de la liberté mais comme condition de son exercice

– Le discours du serpent comme perversion de l’image de Dieu, comme insinuation de la méfiance et de la peur, comme disposition à la violence

– le péché comme issu d’une tromperie, d’une représentation faussée

– Une promesse originelle de salut

1 Marcel GAUCHET, Un monde désenchanté ?, L’Atelier, Paris, 2004, p.230.

 

  1. Désirer « dans la puissance de l’Esprit » (Lc 14,14). La nouveauté de Jésus

 

– Le « programme » de la vie de Jésus (cf. récit des trois tentations):

* être homme/femme

* être frère /soeur

* être fils/fille

– le Royaume de Dieu s’est approché. La foi comme reconnaissance de la

grâce d’une filiation dans le champ même de notre fraternité

 

  1. « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » (Rm 5,20). Le scandale de la croix et l’oeuvre de Dieu.

 

– Jésus en conflit avec les religieux de son temps, accusé d’être habité par Satan et d’être blasphémateur

– Les deux aspects de la croix :

* L’abondance du péché : le mal sans limite

* La surabondance de la grâce : l’amour inconditionnel

– Toute-faiblesse et toute-puissance de Dieu.

– La résurrection comme justice et témoignage rendus à Jésus par le Père

– La résurrection comme œuvre et révélation de Dieu

 

  1. « De sa plénitude, nous avons reçu grâce sur grâce » (Jn 1, 16). La grâce ou

l’amour inconditionnel de Dieu

 

– L’impossibilité d’échapper à l’amour de Dieu

– L’enfer : une situation où nous pouvons nous « enfermer » et dont Dieu veut nous sauver. Le possible endurcissement du cœur

– La justice de Dieu : une justice réparatrice et miséricordieuse

– La bonne nouvelle du jugement dernier

 

  1. Le mystère trinitaire. Un Dieu qui est en lui-même communication aimante

 

– Un Dieu qui est en lui-même « donner / recevoir / rendre »

– Une unité de communication interpersonnelle qui différencie sans hiérarchiser

– Un Dieu communication qui se communique et donne de vivre en communication selon un modèle unifiant, différenciant (personnalisant) et conférant une même dignité

– S’approcher de Dieu, c’est devenir soi-même.

 

  1. La liberté chrétienne et l’expérience du salut : « C’est pour que nous soyons vraiment libres que le Christ nous a libérés » (Ga 5,1).

 

– Libres de la peur de Dieu – cf Jn 4,18 – Rm 8,17

– Libres de la domination du péché

– Libres pour désirer

– Libres pour témoigner

– Libres pour affronter la mort

 

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