De nombreuses voix autorisées se sont exprimées sur ce sujet et ces voix font écho à mon indignation. « L’urgence absolue, c’est d’accueillir les victimes et leurs proches »[1], comme le souligne Véronique Margron, théologienne et présidente de la CORREF (Conférence des religieux et religieuses de France).
Elle appelle l’église à se réformer et cela ne se fera pas sans tous les baptisé.es.
Le rapport de la CIASE « témoigne en premier lieu de l’ampleur des violences sexuelles commises sur enfants et des adolescents par des prêtres ou des religieux. Leur caractère systémique oblige à reprendre les fondamentaux sur lesquels l’Eglise s’est construite (…) comme l’écrit le père Pierre de Charentenay dans un ouvrage qui vient de paraître, nous devons questionner « un système institutionnel qui porte avec lui des manières de penser, des manières de faire, des pratiques qui composent un cadre où la déviance sexuelle peut se produire ».[2]
Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Ensemble, il nous faut réformer ce système institutionnel. La crise est systémique.
[1] Véronique Margron, Ouest France du 23/10/2021, p.6
[2] François Euvé, rédacteur en chef de la revue Études et Nathalie Sarthou-Lajus, rédactrice en chef adjointe dans Ouest France du 20/10/2021, p.32