Se réformer ou mourir.

Sept théologiennes prennent la parole.
Laure Blanchon, Isabelle de La Garanderie, Véronique Margron,
Anne-Marie Pelletier, Lucetta Scaraffia, Anne Soupa et Marie-Jo Thiel.
Ed. Salvator. 180 pages. Octobre 2023.18,80€.
Article extrait des « Ephémérides » de la CCB Lyon

La force dramatique du titre en dit long sur la situation dans l’Église confrontée de façon inédite à une accumulation de défis : exculturation, sécularisation, désaffiliation, raréfaction des vocations, effacement des cadres institutionnels, à quoi vient s’ajouter la crise des abus sexuels et spirituels : la barque prend l’eau de toutes parts selon les termes mêmes du cardinal Ratzinger en mars 2005. L’équipage des théologiennes, chacune dans son registre propre, essaie non seulement d’écoper, de colmater les brèches ; chacune suggère des manœuvres de pilotage afin d’éviter le naufrage.

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L’Évangile, la Bonne Nouvelle, c’est quoi ?

De Jean-Luc Lecat tiré du site de Garrigues et Sentiers

Mais quelle est donc cette réalité réjouissante à croire et à partager ?

Un savoir ? Des mots ? Une doctrine ? Une religion ? Une vision du monde ?
Quelle est cette heureuse nouvelle à proclamer, à manifester pour réjouir, faire vivre les humains ? L’heureuse nouvelle, serait-ce de croire que Jésus est Fils de Dieu ? Que les péchés sont pardonnés ? Que Dieu est un en trois personnes, ou trois personnes en une seule réalité ?
Que Jésus est descendu aux enfers ? Qu’il est monté aux cieux ?
Serait-ce de croire que nous sommes faits pour aller au paradis, ou que notre religion c’est la bonne ?
Est-ce tout ce « pseudo savoir » qui est l’Évangile, la bonne, l’heureuse nouvelle à  croire et à transmettre ?

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Venue de Daniel Marguerat à Nantes

Nous vous l’avions déjà annoncé. Daniel Marguerat (*), exégète et bibliste , sera à Nantes les 3 et 4 mai.
Vendredi 3 mai à 20h 15 : Conférence – débat en partenariat avec la librairie Siloë,
Lieu : Maison diocésaine, 7 chemin de la Censive du Tertre – Nantes

Samedi 4 mai de 10h à 12h : journée de réflexion sur Jésus de Nazareth
Lieu : Lycée St Félix La Salle, 14 rue du Ballet – Nantes
Inscription obligatoire pour le samedi

Télécharger le bulletin d’inscription

 

(*) Exégète et bibliste de renommée internationale2, ses travaux portent notamment sur la question du Jésus de l’histoire et la construction de la théologie paulinienne.

Il est professeur émérite de théologie protestante de l’université de Lausanne.

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Un nouveau Concile qui ne dit pas son nom ?

Pour mieux permettre de cerner les véritables enjeux du Synode sur la synodalité, le P. Christoph Theobald sj publie le livre « Un nouveau concile qui ne dit pas son nom ? Le synode sur la synodalité – voie de pacification et de créativité », aux éditions Salvator.


Lors du dernier synode européen en 1999, le cardinal Martini avait appelé de ses vœux un nouveau concile. Mais trop avisé pour utiliser explicitement ce mot, il appelait, « pour le siècle qui s’ouvre, à une expérience de confrontation universelle entre les évêques », pour mieux faire face à un certain nombre de questions non résolues : carence des ministères ordonnés, rôle de la femme dans la société et dans l’Église, participation des laïcs, sexualité, discipline du mariage, œcuménisme…

À ces questions s’ajoutent aujourd’hui la crise des abus, le sentiment de découragement, « l’archipélisation » du catholicisme. En lançant la dynamique synodale actuelle, le pape François ne propose-t-il pas à sa manière une sorte de concile mais élargi cette fois à l’ensemble du peuple de Dieu ? Une voix de pacification et de créativité pour affronter les difficultés, selon le P. Christoph Theobald.

P. Christoph Theobald sj, Un nouveau concile qui ne dit pas son nom ? Le synode sur la synodalité – voie de pacification et de créativité, Éditions Salvator, octobre 2023, 160 p.

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Déserts médicaux : le clip des habitants du Clos Toreau à Nantes, pour vanter leur quartier et attirer de nouveaux médecins

L’histoire autour des déserts médicaux au Clos Toreau envoyé par Anne G pourrait figurer dans l’Histoire Sainte de ce quartier du Clos Toreau à Nantes.  Pour moi c’est une vraie page d’Evangile qui fait du bien en ces temps de morosité dans l’Eglise vieillissante et notre pays. C’est l’exemple aussi du dynamisme caché dans les quartiers populaires et qui peut nous réveiller… A diffuser sans modération ! (Nicole B.)

La vie de quartier c’est riche en rebondissements !
Vous avez entendu parler de la mobilisation au Clos-Toreau pour retrouver des médecins, suite au départ de notre généraliste. Le désarroi, la détresse, le sentiment d’abandon ont fait place à la mobilisation générale ! Réunions d’info, recueil de témoignages, affichages dans les halls et les ascenseurs, sollicitation des élues, mise en place de permanences pour accompagner nos voisin·es dans les démarches…. Regroupé·es en collectif et avec le groupement CLCV du quartier, nous avons interpellé et rencontré les élus de la ville, notre députée, l’ARS et la CPAM.

Fin novembre, lors d’une soirée qui a rassemblé 28 habitant·es, une voisine dit d’une toute petite voix « et si on faisait une vidéo ? » C’est Christiane qui témoigne dans ce clip, emmitouflée dans son bonnet.  Deux jours de tournage, l’appui de professionnels, le soutien des budgets participatifs de la ville de Nantes… Ce clip passe aussi en ce moment en bande-annonce au cinéma de quartier (Bonne garde) ; c’est aussi une façon de casser les stéréotypes concernant les quartiers populaires. Oui, il y a de la vie, du dynamisme et de l’entraide ! Nous espérons vraiment attirer l’attention de médecins sur notre quartier. Deux cabinets sont vides et comme toute une population, attendent des médecins !

Alors on compte sur vous pour continuer à nous porter dans la prière et faire circuler cette vidéo par tous les créneaux possibles.

Anne Gruand

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Et si Christoph Théobald finissait par nous rendre optimistes sur l’issue du Synode

Vatican : la révolution culturelle selon François

Article signé René Poujol sur le site de Garrigues et Sentiers

Il est, pour chacun de nous, des livres qui font date parce qu’ils nous font entrer dans une autre dimension de la réflexion sur des sujets qui nous importent. C’est ce qui vient de m’arriver avec Un nouveau concile qui ne dit pas son nom ? du théologien jésuite franco-allemand Christoph Théobald (1). L’ouvrage documente l‘enracinement de la synodalité dans la Tradition de l’Église. Il décrit et argumente l’élargissement opéré par le pape François : de la collégialité épiscopale chère à Vatican II à la synodalité de l’ensemble du Peuple du Dieu, conforme à l’esprit du Concile. Mais surtout il finit par nous convaincre que ce pourrait être là l’entrée du Catholicisme dans une nouvelle ère « messianique » de son histoire. Et que cette évidence finira par s’imposer contre toutes les réticences, notamment ecclésiastiques. A lire, d’urgence !

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Réfléchir aux nouvelles orientations du diocèse

Laurent Percerou, évêque de Nantes, a publié le 4 février 2024 les orientations du diocèse pour les 3 prochaines années. Certains d’entre vous nous ont dit qu’ils souhaiteraient réagir au nom de la CCB44 à ces orientations.

Nous vous invitions le samedi 23 mars de 10h à 12h à l’église St Thomas, esplanade des quatre vents à St Herblain.

« Avoir la mission a cœur, être au cœur de la mission », tel est le titre du document qui présente ces nouvelles orientations.

Vous pouvez télécharger le texte sur le site du diocèse de Nantes

Nous vous proposons de relire particulièrement tout ce qui concerne le chapitre 2 : L’organisation : Un territoire riche de la participation de tous avec la question des doyennés et l’organisation des paroisses.

Bien évidemment, nous pourrons évoquer les autres points, mais en Conseil d’Administration, il nous semble que cette partie nous concerne tous au premier plan.

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« La liberté du Christ » : rencontre avec Louis-Marie Chauvet

Une conférence en Zoom à ne pas manquer le Jeudi 18 janvier 2024, 19:00 – 20:30

Professeur émérite à l’Institut catholique de Paris, le père Louis-Marie Chauvet a enseigné la théologie des sacrements et de la liturgie. Il a développé une théologie fondamentale de la sacramentalité dans son œuvre principale: Symbole et sacrement (Cerf, 1987). ll a récemment publié: Dieu, un détour inutile? (2020)) La messe autrement dit, Retour aux fondamentaux (Salvator, 2023) et Drôlement Dieu! Huit paraboles de Jésus ( Cerf, 2022).

Pour s’inscrire, merci de cliquer sur le lien Hello Asso ci-dessous. Une contribution de 6€ vous sera demandée pour couvrir les frais.

https://www.helloasso.com/associations/baptise-e-s-du-grand-paris/evenements/conference-du-pere-l-m-chauvet-sur-la-liberte-du-christ

Vous recevrez le lien ZOOM avant la rencontre.

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Bénir des couples homosexuels… de quoi parle-t-on ?

Une réflexion proposée par Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers

Article extrait du site du Diocèse de Poitiers

Il semble que l’actualité dans l’Église catholique, en ce tournant d’année, soit marquée par les réactions qui s’expriment au sujet du document du Dicastère pour la Doctrine de la foi, Fiducia supplicans, disant une bénédiction possible pour des personnes vivant en couple, mais de manière irrégulière. Les débats, légitimes, qui surgissent peuvent offrir l’occasion d’apporter quelques précisions permettant de mieux situer ce texte romain, surtout de mieux éclairer les relations entre les personnes.

  • Sommes-nous des « irréguliers » ?

D’abord, arrêtons-nous à ce qualificatif, situations « irrégulières ». Il est estimé infamant par certains, marginalisant des personnes, homosexuelles, ou encore remariées civilement après un divorce. La difficulté vient que ce mot est compris comme posant un jugement moral, or, il faut l’entendre pour ce qu’il exprime, une situation juridique. On peut en effet ne pas satisfaire aux préceptes légaux qui ouvrent au sacrement de mariage dans l’Église catholique. A la fois les textes du Nouveau Testament et la pratique subséquente des Églises comprennent le mariage, qui deviendra un des sept sacrements, comme l’union d’un homme et d’une femme qui se donnent l’un à l’autre pour la vie, de manière indissoluble.

Pendant de nombreux siècles, ceci a correspondu à un lien édifiant la famille, la société, garantissant la transmission d’une lignée, aussi de biens, meubles et immeubles… et en plus, s’ils s’aiment ! Ce n’est que récemment, surtout en Occident, que le mariage est avant tout devenu l’expression d’un lien amoureux, conduisant à en supprimer tous les autres éléments, voire à les considérer de manière négative. Alors, lorsqu’il est question de « régularité », c’est bien de droit dont il est question, non de sentiments, encore moins de bonnes mœurs.

  • Aucune remise en cause du sacrement de mariage

Ceci posé, on comprend que l’Église catholique ne peut remettre en cause ce qu’elle reçoit au sujet du sacrement de mariage. Cependant, celui-ci ne saurait tout dire des liens qui unissent deux êtres humains. Il ne s’agit pas, en effet, d’ouvrir le sacrement de mariage à des personnes qui, déjà mariées, divorcées ensuite, voudraient contracter un nouveau sacrement de mariage ceci ne se peut. De même, ce sacrement suppose qu’il lie un homme et une femme, et non deux personnes du même sexe. Pour autant, de telles situations sont fréquentes, davantage certes pour les divorces. Faudrait-il alors supposer que leur situation les condamne à être considérés comme en état permanent de péché mortel ? Répondre par l’affirmative conduirait à traduire en terme moral ce qui est d’ordre juridique.

En ouvrant la possibilité de donner une bénédiction aux personnes qui font ces choix humains, l’Église catholique estime que Dieu ne les condamne pas, ne les considère pas comme des pécheurs invétérés ; elle fait le choix d’être la messagère de Dieu qui « dit du bien » de ces personnes et accompagne les liens qui sont les leurs. Il y aurait une forme d’hypocrisie à poser une distinction entre les personnes, uniquement regardées comme des individus, et ce qui est décisif pour leur vie, ici un choix de couple, de famille. Nous nous trouvons au croisement de plusieurs dimensions, le juridique, le moral, l’affectif, et il faut ajouter le religieux. On ne peut les séparer ni les isoler, évidemment, mais les confondre n’aide pas à bien poser les choses.

  • Respect des cultures ou respect des droits humains ?

Le refus d’accueillir les propositions romaines relève de divers ordres. Il y a, surtout pour les pays du sud, l’Afrique sub-saharienne essentiellement, quelque chose qui heurte des manières de pensée locales, partagées tant par les autorités politiques que religieuses. Il m’est parfois arrivé d’entendre ce propos : « Il n’y a pas de question au sujet du ‘’mariage pour tous’’ en Afrique, tout simplement parce qu’il n’y a pas d’homosexuels chez nous ! » Pourquoi alors ces réactions à ce texte romain ? Trêve d’ironie. L’homosexualité est une réalité qui marque des hommes et des femmes, et non le fruit d’une influence délétère venue de l’Occident. Loin d’être une perversion – la perversion est ou une maladie psychique ou une faute morale – l’homosexualité est un fait. Le rappeler participe à la reconnaissance qu’il y a de l’universel dans l’humanité, et non simplement du culturel. Des chrétiens qui croient au Dieu créateur ne peuvent remettre en cause cet universel qui fonde la dignité de chaque être humain, quel que soit son sexe, sa religion, ses opinions, et même son orientation sexuelle.

Alors que le pape François est tant attaché à une forme de décentralisation de l’Église, à la prise en compte du spécifique des histoires et des cultures, des Églises locales aussi, on pourrait s’étonner qu’un texte universel, romain, soit publié sur ces sujets du mariage, du couple, de la famille, de la sexualité. Ne conviendrait-il pas de mieux respecter les diversités qui s’expriment dans les continents à ce sujet ? Le choix romain manifeste que, pour le Saint-Siège, il s’agit, en l’espèce d’un universel humain. En quelque sorte, la dignité des personnes et le respect de leurs droits ne peut se modifier au gré du bon vouloir des uns et des autres. Distinguer le juridique et le moral n’entend pas relativiser ce dernier mais le situer plus justement, tout particulièrement mesurer que ses enjeux sont aujourd’hui davantage situés dans la défense du respect de chacun, de sa liberté, que dans celle de droits patrimoniaux, voire de transmission familiale. C’est tout ce qui ressort du pouvoir, de l’emprise, de la domination que notre époque, très heureusement, condamne.

  • Comprendre l’inquiétude des familles

Un autre motif au refus de la bénédiction de couples homosexuels tient, et certainement davantage en Occident, au « mauvais exemple » que ceci pourrait donner aux enfants et aux jeunes. Je peux comprendre que des parents puissent redouter qu’un enfant ne se découvre homosexuel, mais comment penser qu’une éducation stricte et surtout des préceptes juridiques religieux seraient d’un quelconque poids face à ce que découvre un jeune de lui-même ? De telles attitudes génèrent plutôt des névroses, tant chez ce jeune que chez les parents. Ces derniers peuvent estimer que par mes propos je donne des leçons alors que, évêque, je ne suis ni marié, ni pacsé, ni père… les mêmes jugeant sans doute que l’ordination d’hommes mariés retirerait aux prêtres le caractère de sacré qui leur sied.

Des personnes faisant d’autres choix ont dit se sentir négligées, non soutenues du fait de la publication de Fiducia supplicans. Lorsque l’on a choisi de ne pas se remarier après un divorce, ou bien, se sachant homosexuel, s’abstenir de construire une vie de couple, et lorsque les motifs de ces choix sont inspirés par le respect de l’enseignement de l’Église catholique, c’est même une forme de trahison qui est éprouvée. Comment ne pas sentir ces souffrances ? Surtout, comment exprimer que le choix de certains n’est pas une insulte ou un désaveu du choix des autres ? Plus profondément, devant sa conscience et devant Dieu, je crois que nos choix personnels doivent être motivés non par une contrainte extérieure, qui peut certes les soutenir, mais par une décision libre et gratuite. Même des choix héroïques, qui sont vécus parfois dans de vrais combats intérieurs, ne peuvent être posés dans l’attente d’une quelconque récompense. C’est en effet sous la loi de la grâce que nous place l’Évangile.

  • Dieu présent à la vie telle qu’elle est

Fiducia supplicans pose des distinctions quant aux formes que pourrait prendre ces bénédictions, mais surtout invite les Églises locales, tenant compte des précisions apportées par ce texte à faire preuve de créativité. Certainement que les diocèses de France, s’appuyant sur leurs pratiques, concernant ce qui existe au profit des couples remariés, des personnes homosexuelles, mais aussi des obsèques, pourraient souligner que les ministres ordonnés ne sont pas les seuls en capacité d’être les témoins de l’amour du Seigneur pour les personnes. Des laïcs, des consacrés, au nom de leur baptême et d’une mission reçue peuvent être témoins de Dieu et de l’Église et porteurs, soit de la bénédiction de Dieu, soit de sa simple présence aimante auprès des personnes dans ce qu’elles vivent de profond dans leur vie. Et parler de « présence » ne minimise en rien ce qui est exprimé, ce mot étant la manière dont Dieu lui-même se révèle à Moïse (cf. Exode 3, 14).

  • Un seul mot, une diversité de sens

Enfin, puisqu’il s’agit de distinguer des mots, l’origine des confusions tient au mariage lui-même. Il est en effet une réalité qui s’exprime de diverses manières – on pourrait en dire autant du mot « famille ». Ainsi, avant d’être un sacrement, le mariage est une réalité naturelle, une des expressions les plus fondamentales qui exprime ce qu’est l’humanité, le lien entre deux êtres. Pour les catholiques, il pourrait donc être bénéfique de mieux exprimer cette distinction en manifestant davantage ce qu’a d’original le sacrement. Je m’étais déjà interrogé à ce propos (cf. En chemin vers le Synode. Proposer une espérance aux familles. Bayard, 2015) envisageant que l’expression religieuse à l’occasion d’un mariage puisse ne pas uniquement s’exprimer dans la célébration d’un sacrement, qui suppose une participation consciente à la foi chrétienne, une manière de comprendre et d’en vivre les sacrements fondamentaux que sont le baptême, la confirmation et l’eucharistie. Ce choix est désormais ouvert pour les personnes en « situation irrégulière », j’estime que cette pratique pourrait être étendue. C’est bien ce qui est propre à chacun qui demande à être pris en compte. Il faut rappeler que le droit de l’Église en fait sa priorité en mentionnant, en toute fin du Code de droit canonique que : « le salut des âmes doit toujours être dans l’Église la loi suprême » (article 1752).

Sans doute que ces distinctions au sujet de mots, de leur sens peuvent sembler secondes au regard des enjeux du débat. J’aimerais penser qu’en saisissant mieux ce que nous disons, faisant preuve de nuance, nous pourrons mieux honorer les personnes.

+ Pascal Wintzer

Archevêque de Poitiers

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Assemblée Générale le 27 janvier 2024

La Conférence Catholique des Baptisé.es 44 vous invite à son Assemblée Générale annuelle le samedi 27 janvier 2024 de 10h à 12h30 à l’église St Bernard, 2 avenue Abel Gance, Nantes, suivie d’un pique-nique tiré du sac

Programme :
10h : Accueil et présentation
10h 15 – 11h : Assemblée Générale statutaire de l’Association CCB44

  • Rapport d’activités avec un rappel de l’existence des différents groupes
  • Rapport financier
  • Appel à cotisations
  • Appel à candidatures pour le CA et d’autres missions

11h : Perspectives d’avenir et Partage de nos convictions
Synode diocésain et chantiers… Suite
Projets pour 2024
Site Internet et lettre d’information
Infos et Questions diverses.

12h30 : pique-nique tiré du sac pour celles et ceux qui le souhaitent

Pour une meilleure organisation, merci de nous répondre par retour de votre présence.

télécharger l’invitation

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